Dictionnaire international des militants anarchistes
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DUVERGE, Gérard “Fred DURTAIN” ; “CHEVALIER”
Né à Monsegur (Gironde) le 15 juin 1896 – mort sous la torture en janvier 1944 - Instituteur - FAF – Agen (Lot-et-Garonne)
Article mis en ligne le 28 mars 2007
dernière modification le 14 septembre 2023

par R.D.
Gérard Duvergé

Gérard Duvergé fut du nombre de ces enseignants libertaires qui se consacrèrent entièrement à leur tâche : “… il aimait ses élèves comme il aimait tout ce qui était jeune, nouveau, avec le secret espoir de voir monter des générations toujours meilleures, toujours plus librement heureuses, car il n’eut jamais au cœur de culte plus sacré que celui de la liberté…” (témoignage de M. Larrieu). Admirablement secondé par sa compagne Henriette, il s’occupa aussi d’œuvres post et péri-scolaires. Il organisa notamment des camps d’adolescents pour inciter les jeunes à aimer la nature et développer le camping. C’est ainsi qu’il organisat des camps en Corse (1937), Maroc (1938), Tunisie (1939), Martigues (1941), Izaourt (1942) et Montbazillac (1943).

C’est en 1935 que Duvergé avait adhéré au Groupe d’études sociales Agenais (GESA) qui comptait alors une vingtaine de membres dont A. Aymard, Fernand Billières, Roger Bordeneuve, René Girard, Vincent Radigales, Jean Reveillon et Jean Serru.

Sous le pseudonyme de Fred Durtain il allait collaborer dans les années 1930 à plusieurs titres de la presse libertaire dont : Le Libertaire, L’Espagne Antifasciste (Bordeaux, 1937) d’Aristide Lapeyre, La Révolte (Bordeaux, 21 numéros du 10 février 1935 au 5 juin 1936) publié également par A. Lapeyre et Terre libre (Nimes-Paris, 1937-1939) organe de la Fédération Anarchiste de langue Française (FAF). Pendant la guerre d’Espagne Duvergé avait été très actif dans le soutien aux antifascistes espagnols.

A la veille de la guerre, sous son impulsion et avec l’appui d’A. Lapeyre, devait s’ouvrir à Feugarolles, près d’Agen, L’Envol, une école libertaire du type de La Ruche de S. Faure, dont il devait être le conseiller administratif. Le directeur, selon le témoignage d’André Arru, devait en être Vergel, un réfugié espagnol ancien professeur d’une école Ferrer. La maison était louée, les dortoirs équipés, un terrain avoisinnant devait permettre grâce à un potager et un petit élevage, d’assurer une partie du ravitaillement, les premiers pensionniares attendaient la rentrée d’octobre 1939… mais ce fut la guerre.

Pendant l’occupation, il s’intégrait à la résistance et devient l’un des responsables des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) puis devenait l’un des co-fondateurs des Mouvements Unis de Résistance (MUR) du Lot-et-Garonne.
Arrêté une première fois par la police allemande, il était libéré. Puis fin 1943 ou début 1944 il était à nouveau arrêté par la Gestapo et incarcéré à la prison d’Agen où il était torturé, et décédait, sans avoir parlé, des suites de ces tortures. Gérard Duvergé a été enterré à Agen le 2 février 1944.

A la libération, le Groupe d’études sociales d’Agen, auquel participaient entre autres Lucienne Gemeau, D. Raffy et Mado Trille, publiait un numéro spécial de son bulletin Le Monde Libre (Agen, 12 p. ronéotées) à la mémoire de G. Duvergé et dans lequel témoignait M. Larrieu un de ses anciens collègues.


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