Dictionnaire international des militants anarchistes
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SACQUE, Julien, Gabriel “LAVERGNE”
Né à Paris le 4 février 1871 - Employé des postes - Paris – Reims (Marne)
Article mis en ligne le 13 mars 2017
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Julien Sacqué dit Julien aurait été pendant 7 ans expéditionnaire à la Direction générale des postes avant d’être révoqué en juillet 1895 alors qu’il était déjà en relations avec Sébastien Faure. Il aurait intégré la rédaction du Libertaire et aurait subi deux condamnations à 100 francs d’amende pour "outrages et coups" à la suite de réunions publiques. Sa soeur, Marcelle, était également militante et aurait été la compagne de Sébastien Faure.

A l’été 1896 il accompagnait ét à Angers Broussouloux lorsque ce dernier y donait des conférences. Le 25 août la police signalait qu’en compagnie de Broussouloux, Hamelin et Cours (?) il avait circulé dans divers quaertiers de la ville en distribuant les tracts annonçant la conférence des 28 et 29 août « La société actuelle et les moyens d’en finir » par Broussouloux ainsi que la soirée familiale prévue pour le 30 août. Il aurai eu à cette époque, selon la police, l’intention de quitter Angers. Début septembre il aurait quitté la ville à pieds à destination de La Rochelle pour y organiser des conférences. Lors des conférences de Broussouloux, il prenait parfis la parle, déclarant notamment que "lorsque la religion, la famille, la propriété, la patrie n’existeront plus, régenra la vraie liberté".

Fiché comme anarchiste, Julien Sacque dit Lavergne, qui demeurait 36 rue Lacroix et avait été arrêté en octobre 1896 lors de la visite du Tsar à Paris, fréquentait à l’automne 1897 les réunions anarchistes de Montmartre. A cette époque, le compagnon Murmain, lors d’une réunion, lui avait reproché de « n’être qu’une doublure de Sadrin, Renard et Martinet », tous militants individualistes [et suspectés d’être des indicateurs] mais lui avait proposé une conférence contradictoire sur le communisme et l’individualisme. Il était à cette époque vendeur de fourrures (des palatines) pour femmes.

En novembre 1897, il fut semble-t-il poursuivi pour « fraude » suite à l’affichage de placards sur lesquels de vieux timbres décollés sur d’anciennes affiches, avaient été recollés. Il avait été condamné en décembre 1897, à Reims, à 8 jours de prison pour « outrages à un commissaire de police dans l’exercice de ses fonctions et outrages au drapeau national » : Lors d’une réunion tenue avec Broussouloux, le 9 décembre précédent, il avait notamment déclaré en désignant le commissaire présent Le drapeau national est un torchon dont une partie sert de ceinture au commissaire de police” qu’il avait aupravant qualifié de “chien de garde”. A sa sortie de prison il avait quitté Reims à destination de Paris.

Le 15 août 1898, il avait été arrêté avec une douzaine d’autres compagnons – dont Armand Houry, Justinien Fortuné, Simon Diner et Pierre Adam, lors d’une sortie champêtre organisée par le groupe de la Bibliothèque sociologique du XIIe arrondissement au bois de Vincennes. Il avait été trouvé porteur de lettres signées de Broussouloux et avait été transféré au dépôt avec ses camarades. Le dimanche suivant, avec ses camarades, il se serait rendu au siège du journal Le Vélo, pour obtenir un rectificatif au compte rendu que ce journal avait fait de la manifestation du bois de Vincennes. Quelques coups avaient été échangé alors avec la rédaction avant que la police n’intervienne.

En 1899 il participait à diverses réunions à Paris notamment avec E. Girault et Villeval et plus particulièrement à celles destinées à trouver des fonds pour publier un nouveau journal L’anarchiste à l’initiative de Girault et dont le titre sera finalement abandonné pour celui de L’Homme Libre. Lors d’une de ces réunions le 6 mai 1899, il avait notamment déclaré qu’il n’admettait pas l’idée de patrie et avait comparé le drapeau tricolore “à une loque qui a traîné dans le sang et dans la boue de 1870 et à Fourmies”.

Au début des années 1900 sa présence était signalée à Reims où il serait venu organiser des courses cyclistes pour un journal. Selon le rapport d’un indicateur de janvier 1900, il avait été “chassé des rangs anarchistes” après s’être mis en rapport avec La Gazette de France et les royalistes. Toutefois, au printemps 1900, il était signalé dans les réunions du groupe Les Iconoclastes de Janvion.

Au printemps 1904 le police le signalait à Libourne (Gironde).


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