Dictionnaire international des militants anarchistes
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PINTELON, Ferdinand
Né le 26 juin 1862 à Bruxelles - mort fin septembre 1934 - Cordonnier - Bruxelles (Belgique)
Article mis en ligne le 11 juillet 2016
dernière modification le 2 mars 2024

par ps

Ferdinand Pintelon habitait à Bruxelles, 4 rue de la Grande Ile, depuis le 30 juin 1886.
Il recevait de temps à autre un paquet contenant des exemplaires du journal La Révolution et des lettres portant le cachet de Liège.
En novembre 1886, le propriétaire de l’appartement de Pintelon, trouva sur les escaliers de sa maison une lettre sans enveloppe, datée du 1er novembre, venant de Ougrée (Seraing, province de Liège), perdue par Pintelon.
Cette lettre était adressée à Wysmans, Pintelon lui demandait que le dépôt du journal soit maintenu chez Jason dont le femme diffusait 100 à 150 exemplaires du journal sans relâche mais il était nécessaire qu’il arriva au plus tard le samedi matin, pour que les vendeurs puissent le diffuser à la sortie des ateliers Cokerill, où la paie se faisait tous les samedis. Beaucoup d’ouvriers demandaient le journal mais il n’arrivait qu’à 16 heures 30 alors que la sortie des ateliers se faisait à 15 h 30.

Depuis qu’il était revenu dans le bassin, Pintelon avait beaucoup chanté de chansons anarchistes et de nombreux ouvriers lui avaient demandé qu’il les fasse imprimer. Pintelon envisagea alors d’en faire deux petits opuscules avec 4 ou 5 chants, parmi ces chansons : Le Drapeau rouge, La Marianne, Dame dynamite, Le Père Duchesne, La Carmagnole, la Chant des prolétaires, Le Pharmacien de l’humanité.

Ferdinand Pintelon, était à la fin 1887 l’un des diffuseurs du placard reproduisant la défense d’Octave Jahn. Il était alors membre du groupe La liberté de Bruxelles et était le responsable des contacts avec les compagnons d’Anvers.

Le 18 décembre 1887, lors d’ d’un meeting à Frameries (Hainault), devant une soixantaine de personnes, il avait pris la parole aux côtés du compagnon Louis Basse. A l’issue de ce meeting, Basse avait été arrêté et expulsé. Selon la police Pintelon avait "l’accent flamand de Bruxelles, était petit de taille, de petite corpulence, vissagé pâle, cheveux noirs."

En décembre 1888, suite à divers discours tenus lors de mouvements de grève, il était condamné par défaut à 3 mois de prison et 100 francs d’amende. Sur appel du Ministère public, la peine était ensuite portée à 1 an de prison et Pintelon était arrêté le 6 février à son domicile.

Résidant ensuite 22 rue de Tilly à Bruxelles, il fut l’administrateur rédacteur de L’Homme Libre (Bruxelles, 11 avril 1891 au 10 décembre 1892, au moins 48 numéros en deux séries) sous-titré « Organe de combat pour l’émancipation des travailleurs ». En juillet 1891 il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi touts les journaux et brochures. Le mois suivant il participait au congrès socialiste de Bruxelles où il anima notamment les conférences et réunions anarchistes tenues en marge du congrès.

Le 7 juin 1893 il fut l’objet à Grenoble d’un arrêté d’expulsion de France qui lui fut notifié en mars 1894 ; toutefois, le 11 avril 1896 cet arrêté fut rapporté, la police ayant découvert que le compagnon Broussouloux avait “usurpé l’identité” de Pintelon.

C’est vers cette même année qu’il s’établissait dans le Hainaut où il pronait l’organoisation de syndicats devant être autonomes des partis politiques.

Par la suite Pintelon se rallia au socialisme auquel il allait resté fidèle jusqu’à son décès le 28 (?) septembre 1934.
Pour son itinéraire socialiste voir le Maitron


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