Dictionnaire international des militants anarchistes
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LAURENS, Charles
Paris
Article mis en ligne le 9 février 2016
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Charles Laurens, qui demeurait rue des Enviergés, avait été signalé dans les années 1880 comme participant, avec entre autres son frère Lucien, O. Jahn, Leboucher, Pennetier, Baudot et Courtois à des réunions au 106 rue Oberkampf. Tout comme son frère il était membre de la Chambre syndicale des hommes de peine fondée par Leboucher et Louiche et dont, au début des années 1890, il était le secrétaire du bureau à la Bourse du travail.

En 1887 il était membre avec ses frères Lucien, Jérôme et Louis du groupe Les Libertaires du XXe (voir Louiche). Fin 1888 il était signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international de la salle Horel où, à l’été 1890, lui (ou son frère) prenait la défense de Martinet accusé d’être un mouchard et soutenait le projet de ce dernier d’éditer un quotidien L’Anarchie. A cette même époque il défendait le vol, y compris chez les camarades, arguant que “dès qu’un compagnon possède plus qu’un autre, il fait acte de bourgeois ; or comme les bourgeois doivent nous nourrir et nous donner le nécessaire, ce compagnon tombe dans le même cas".. Il était également signalé avec sion frère dans les réunions du groupe La Sentinelle de M/ontmartre, rue de Clignancourt.

A la mi-février 1892, lors d’une réunion du Cercle il fut accusé par Leboucher d’être l’auteur d’un article malveillant à son égard, paru dans le journal L’Eclair et pour lequel il aurait touché 100 francs et ce qui lui avait valu d’être traité de "mouchard et bouffe galette" tout comme Baudelot, Millet et Baudouin.

Comme de très nombreux compagnons, tant à Paris qu’en banlieue et en province, il fut arrêté le 22 avril 1892 préventivement à la manifestation du 1er mai. A cette époque il demeurait 5 Passage de la Reuss.

En juin 1892, tout comme Couchot, Penaud, Rodach, Lucas et Renard, il dénonçait, lors d’une réunion du Cercle anarchiste international, l’orientation du journal La Révolte et se montrait partisan de le supprimer « par la violence s’il le fallait ».

A l’été 1892 il fut mis à l’index par tous les groupes de Paris et de banlieue, suspecté d’être un mouchard. En 1893 il demeurait à Chatenay, 22 rue des Prés Hauts.

Au début des années 1900, la police signalait sa disparition du mouvement révolutionnaire, tandis que son frère Lucien continuait de fréquenter les réunions anarchistes.


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