Dictionnaire international des militants anarchistes
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BLONDEL, Eugène, Désiré “NIQUETTE”
Né le 1er janvier 1865 à Armentières (Nord) - Tisseur - Armentières & Roubaix (Nord) - Somme
Article mis en ligne le 12 janvier 2016
dernière modification le 22 mars 2024

par ps

Fils d’Henri et de Philomène Descamps, Eugène Blondel dit Niquette, qui était marié à Angèle Weymel, avait été, entre 1886 et 1895, condamné à de nombreuses reprises à des peines de 15 joursd à 2 mois de prison et à des amendes pour "tapage nocturne, ivresse, bris de clôtures, coups et blessures, etc".

Il avait été signalé comme pouvant devenir dangereux au printemps 1892 où il était notamment le diffuseur du Père Peinard, La Révolte et L’Agitateur. Il résidait alternativement à Roubaix et à Armentières, rue des Promenades, et était suspecté de diffuser divers manifestes. Avec notamment Vercruysse, Vanacker et Wegniez il était membre du groupe La Société des maboules fondé à Roubaix en mars 1892. Le groupe était adhérent à la Fédération régionale révolutionnaire créée par Broutchoux et les compagnons du Nord.

Fin avril 1892, préventivement à la manifestation du 1er mai et comme de nombreux compagnons tant à Paris qu’en province, il fut arrêté, perquisitionné et poursuivi pour « association de malfaiteurs » avant de bénéficier d’un non-lieu. Il figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants des journaux anarchistes établie par la police et était alors domicilié, semble-t-il, à L’estaminet du voltigeur d’Afrique, rue des Longues haies à Roubaix.

En janvier 1895 il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Lille à 10 jours de prison à la suite d’une bagarre survenue à Roubaix lors d’une réunion du parti allemaniste avec des guesdistes. Lors de son interrogatoire au commissariat il avat prétndu ne plus être "ni anarchiste, ni socialiste" mais continuait de fréquenter les anarchistes "pour renseigner la police", se vantant même d’avoir fourni des renseignements à la police d’Armentières ayant "permis de procéder à certaines arrestations" et en récompense desquels il avait obtenu du travail chez un tisserand. Il avait ajouté que s’il état présent à la réunion de Roubaix, c’était pour renseigner la police d’Armentières, ce qui fut confirmé par l’inspecteur de police Payement.

En juillet 1896 il avait reçu un colis d’une soixantaine d’exemplaires des journaux La Sociale etune trentaine des Temps Nouveaux qu’il avait refusé de distribuer et qu’il avait remis à la police. En septembre il était parti pour Lille à la recherche de travail après avoir épousé à Armentières Angèle Céline Weynel le 29 août 1896.

En octobre 1900, alors qu’il était témoin d’une affaire jugée par le tribunal correctionnel d’Amiens, il avait déclaré au Président qui lui avait demandé s’il était anarchiste : Je me fais gloire et honneur d’être anarchiste”. A cette époque il résidait à Fricourt (Somme) où il travaillat dans une usine de tissage.
En 1900-1901 il avait été maintenu sur la liste des anarchistes du département de la Somme.
Fin 1904 il taravaillait dans un ateler de tissage à Doullens (Somme).

Il avait été inscrit comme antimilitariste au Carnet B en octobre 1910.

En 1911 il demeurait rue des Agneaux, Cour Loridan à Armentières et était l’un des diffuseurs de La Guerre sociale. Fin 1910-début 1911 il avait participé, après avoir semble-t-il rompu avec Broutchoux, à des réunions aux côtés de Knockaert et Béranger pour réorganiser la porpagande et constituer des syndicats afin de préparer la grève générale. Début juin il fut soupçonné d’être l’auteur du sabotage de 51 lignes téléphoniques et télégraphiques commis à Armentières dans la nuit du 7 au 8. Il figurait alors sur une liste d’anarchistes d’Armentières avec entre autres Fidèle Dupont et Auguste Jouvenet.

En 1921 il adhéra au Parti communiste (voir sa notice dans le Maitron en ligne). En décembre 1922 il avait été rayé du Carnet B. Il résidait alors à Lille. En mai 1923 il avait été réinscrit au Carnet B. A cette époque la police la police signalait qu’il logeait des anarchistes et qe sous le pseudonyme de Brutus il aurait collaboré au journal Le Combat (1923-1924)

En décembre 1927, il était hospitalisé à l’hospice général de Lille où il était noté comme "discipliné et travaileur, remplissant parfaitement l’emploi qui lui a été confié". Ne participant plis aux luttes politiques, il avait été rayé du Carnet B le 7 décembre.


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