Dictionnaire international des militants anarchistes
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SAYS, Franciscque, Jean, Martin “{FRANCIS}”
Né à Lyon (Rhône) le 26 septembre 1863 - Serrurier mécanicien - Genève – Lyon (Rhône) – Alger - Ain
Article mis en ligne le 11 décembre 2015
dernière modification le 20 avril 2024

par ps

Francisque (parfois François) Says dit Francis, né d’une famille originaire de Gillaud (Canton de Vaud), militait à Lyon à la fin des années 1880. Arrêté préventivement là la manifestation du 1er mai 1890, à Lyon le 27 avril, et magré une ordonnance de non-lieu, fut l’objet d’un arrêté d’expulsion. Parti de Lyon le 14 juin en voiture cellulaire, après 4 jour et 5 nuits, il arriva à Saint-Julien, d’où, menotté, il fut conduit à pied et de nuit jusqu’à Perli, remis aux gendarmes suisses qui le conduisirent à pied jusqu’à Genève.

Il fut ensuite membre au début des années 1890 du groupe international de Genève animé notamment par Moise Ardène et Lucien Weill et appelé également groupe Steiger-Dalloz. Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1890 il avait été arrêté et poursuivi avec une dizaine d’autres compagnons (voir Petraroja) pour avoir affiché le placard Souvenons nous rappelant les martyrs anarchistes de Chicago. Il fut condamné à Lyon, le 24 août 1891, pour infraction à un arrêté d’expulsion datant du 26 avril 1890. Signalé comme “anarchiste dangereux”, il fut arrêté en février 1893 à Alger, où il travaillait depuis son arrive chez le compagnon Faure, et fut poursuivi une nouvelle fois pour “infraction à l’arrêté d’expulsion”. Lors de la perquisition faite dans sa chambre, la police avait saisi divers journaux anarchistes.

En 1894 il était signalé à Gex (Ain) où il travaillait comme serrurier mécanicien et où la police notait qu’il se rendait chaque fin de semaine à Genève pour sas doute "participer à des réunions anarchistes". Il aurait eu pour compagne une nommée Garnier dite La Boiteuse, fille du compagnon Joseph Garnier et sœur de Gustave Calame. Selon un rapport du commissaire spécial d’Annemasse (28 octobre 1894), Says participait - avec entre autres Terrier, Philippot, Nicolas, Bordat, Calame - aux réunions tenues au 15 rue de la Pélisserie. Le commissaire ajoutait que les filles Garnier étaient qualifiées comme prostituées et que les motivations des allées et venues de Says seraient “davantage putanesques que politiques”.

Au printemps 1903, il figurait sur un État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France et dont la résidence était inconnue mais qui était peut être en Suisse. L’état signalétique d’avril 1905 signalait qu’il avait été inscrit par erreur, étant de nationalité française.


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