Dictionnaire international des militants anarchistes
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DIEZ, Galo
Né à Bilbao le 16 octobre 1884 – mort le 25 juillet 1938 - MLE – CNT – Eibar, Vitoria, Tolosa (Euskadi) – Valence (Levant)
Article mis en ligne le 6 mars 2007
dernière modification le 3 décembre 2023

par R.D.

Dans ses années d’adolescence, Galo Diez, féru de tauromachie, avait endossé à plusieurs reprises l’habit de lumières. On ne sait pas exactement à quelle date il était devenu anarchiste, mais à partir de février 1913 il collaborait depuis Vitoria au journal El Latigo (Barracaldo) puis l’année suivante à El Trabajo (Logroño). En 1918, il était déjà un militant connu à Eibar où il travaillait dans une fabrique d’armes et collaborait à Tierra y libertad. Opposé à la guerre il avait signé le Manifeste d’Eibar en 1917 et avait représenté les provinces du nord à la Conférence nationale anarchiste de Barcelone (1918) puis avait participé à la tournée de propagande nationale.

A partir de 1919, où il allait participer au congrès de la CNT dit de la Comedia, il allait être l’un des plus farouches opposants à l’intrusion des bolchéviques dans les rangs de la CNT. Il prenait part à un très grand nombre de congrès, tant nationaux que régionaux : délégué de Eibar au congrès du nord à Logroño (février 1920), assemblée de Madrid (août 1921) qui marquait le début de la perte d’influence des communistes dans les milieux confédéraux, conférence de Saragosse (1922) où il dénonçait la répression en URSS et faisait refuser l’adoption d’un accord permettant une forte rétribution des membres du Comité National dont il faisait alors partie avec Angel Pestaña, Juan Peiro, S. Segui et J. M. Martinez. C’est à cette conférence qu’il avait été désigné pour représenter la CNT à la conférence de fondation de l’AIT à Berlin à laquelle il assistait avec G. Mallada après avoir traversé clandestinement la France et la Belgique.
En juin 1922 il avait été le représentant de la CNT au congrès de la CGTU à Saint-Étienne où il avait notamment exposé les raisons pour lesquelles la CNT s’était retirée de l’ISR, avait appelé à voter la motion Besnard (anarcho syndicaliste) contre la motion Montmousseau (communiste) et à adhérer à l’AIT (cf. Le Libertaire, 7 juillet 1922).

Pendant la dictature de Primo de Rivera, il était à Tolosa où il travaillait dans un atelier de machines à coudre. En 1923 il représentait les syndicats de Eibar au plenum tenu à Mataro.

Après la proclamation de la République il se consacrait au renforcement de la CNT au Guipuzcoa et participait aux cotés de Manuel Pérez et de Domingo Germinal à de très nombreux meeetings dans toute la région.
Les évènement de juillet 1936 le surprenaient à San Sebastian et il était nommé membre du comité révolutionnaire de Tolosa, avant d’aller rapidement à Valence où il allait représenter la CNT du Nord au Comité national. Il s’était alors rallié aux partisans de la collaboration gouvernementale et effectuera un déplacement à Bilbao avec Segundo Blanco pour appuyer l’entrée de la CNT au gouvernement basque. Il a été également le signataire de plusieurs accords d’unité syndicale avec l’UGT (novembre 1936, mai 1937, mars 1938). En février 1937 il avait assité comme délégué du Comité national au congrès des collectivités à Caspe. En qualité de vice secrétaire du CN, il faisait une enquête en septembre 1937 (avec M. Amil et Royo) sur la destruction des collectivités aragonaises par les troupes du communiste Lister. Selon, certaines sources, il aurait été chargé d’informer le socialiste Indalecio Prieto de la décision de la CNT de l’appuyer contre les staliniens.

Galo Diez est mort noyé, après une congestion cérébrale, alors qu’il se baignait à Saler (Valence) le 25 juillet 1938.

Œuvres : - Apariencias (Madrid, 1922) ; - Esencia, ideologia del sindicalismo (Gijon, 1922) ; - Las Juventudes libertarias ante el pueblo (Valence, 1937) ; - La mujer en la lucha social (Herrera, 1922) ; et le prologue du livre de F. Alaiz « La vida de Acin » ; et de très nombreux articles dans toute la presse libertaire de l’époque dont : Accion Libertaria, CNT (Madrid et barcelone), CNT del Norte, Cultura y Accion, La Illustracion Iberica, El Latigo, la Lucha, Semilla Roja (Logroño), Solidaridad obrera (Bilbao & Gijon), El trabajo, Tierra y Libertad, Vida Obrera, El Vidrio (Gijon), etc.


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