Dictionnaire international des militants anarchistes
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TINESSE, Jules
Né à Reims vers 1841 - Ouvrier caviste ; marchand de journaux – Reims (Marne)
Article mis en ligne le 21 juin 2015
dernière modification le 7 septembre 2023

par ps

Jules Tinesse était au début des années 1880 membre du groupe La Défense des travailleurs et fiché comme « militant socialiste révolutionnaire très dangereux ». Selon le compagnon Melin, Tinesse était un « ouvrier peu instruit qui, ne pouvant exprimer ses idées par la parole, se contentait de les écrire ». En juillet 1883 et suite à une dénonciation il avait été arrêté et poursuivi pour avoir distribué dans une réunion publique de petits bouts de papiers où il était écrit « Mort à Ramée ! Mort à Jules Ferry ! Vive la révolution sociale ! » ; suite à la perquisition effectuée à son domicile le 21 septembre où furent saisies diverses chansons révolutionnaires et écrits permettant de comparer son écriture, il était parti pour Bruxelles. Le 20 octobre il fut condamné par défaut à 13 mois de prison et 100 fr d’amende pour « menaces de mort et provocation au meurtre ».

Expulsé de Belgique le 30 octobre, il fut condamné en janvier 1884 à 6 mois de prison pour avoir crié lors d’une audience " Vive la Révolution !” et le 22 janvier se présenta à la prison pour y purger sa peine. En 1884, avec Louise Michel et Florian et détenu politique comme eux, il fut l’un des candidats choisis pour les élections municipales par le groupe socialiste de Reims.

Le 29 octobre 1884 il avait quitté Reims pur aller à pieds à Saint-Quentin en quête de travail.

En 1893 il était marchand de journaux à Reims et, le 21 novembre, comme tous les autres militants de la ville, avait été l’objet d’une perquisition où la police n’avait trouvé que quelques exemplaires du Père Peinard.

En février 1894, il figurait sur une liste d’anarchistes « ayant des habitudes de déplacement » où il était qualifié de « dangereux » et où il était précisé qu’il vendait « chaque jour des journaux dans les campagnes autour de Reims ». Ce même mois de février il avait été l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi « un coup de poing américain, des balles et un tire-point » ce qui lui valut d’être mis en état d’arrestation. En avril 1894, sans emploi et dans la plus grande misère, il avait été recueilli par le compagnon Courtois qui le logeait et le nourrissait. En septembre 1895 la police signalait qu’il faisait les vendanges avec le compagnon Lequet.

En juillet 1896, un rapport de police signalait qu’il était à l’hospice et avait cessé depuis un certain temps « de s’occuper de politique ».


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