Entre 1885 et 1889 Alphonse Menu avait travaillé à la verrerie de Courcy dont il avait été à deux reprises renvoyé pour insubordination. Au début des années 1890 il travaillait à la verrerie de Loivre. Fiché comme anarchiste, Alphonse Menu était à la recherche de travail et circulait en 1894 et au printemps 1895 dans l’Aisne, la Haute-Marne et dans la Marne. Le 4 juillet 1894, à Folembray (Ausne) il avait été arrêté pour apologie de l’assassinat du Président Carnot et avait été condamné à 2 mois de prison. A sa libération en septembre il avait gagné Loivre où son père travaillait comme manœuvre à la verrerie et où résidaient sa compagne et leur enfant. Il travailla une journée à la verrerie avant d’être licencié. Il chercha en vain à être employé dans des verreries de la région et subsistait en travaillant de temps en temps à la décharge des bateaux sur le port du canal.

Le 16 avril 1895, venant de Chalons sur Saône, il s’était présenté au bureau central de police de la mairie de Troyes pour y obtenir « un bon de pain et un billet de logement ». Il devait repartir le lendemain pour Loivre (Reims).

La police en 1900 signalait sa présence à Reims depuis août 1895, précisant qu’on ne l’avait plus vu depuis dans les réunions anarchistes et qu’il travaillait au déchargement de bateaux.

En 1902 il avait été rayé des listes d’anarchistes du département. Il était toutefois toujours l’objet de surveillance en 1904 où il se déplaçait dans la Marne avec sa femme et leurs 3 enfants.