Dictionnaire international des militants anarchistes
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AUBERT, Jules (ou Léon) “Georges” ; “Jules GUERET" ; "BOURGUIGNON}”
Né vers 1855 à Chateleaudren (?) (Côtes-du-Nord) - Ouvrier cordonnier - Dijon (Côte-d’Or) - Lyon & Villeurbanne (Rhône) - Genève
Article mis en ligne le 27 avril 2015
dernière modification le 20 avril 2024

par ps

Jules Aubert dit Georges, qui serait peut être né en 1862 à Cane (Calvados), avait été signalé comme militant anarchiste à Dijon au début des années 1880. Il se serait réfugié à Lyon à l’automne 1885 à la suite d’un vol de montres à Genève. Au printemps 1886 il habitait avec Tremollet chez Charles Gadot, 110 rue Massena, puis chez Madame Chatelet, 93 rue Dunoir où il travaillait comme cordonnier en chambre. Congédié pour non paiement de loyer, il avait alors demeuré chez le compagnon Louis Michel, 25 rue Corne de Cerf où furent hébergés plusieurs compagnons de passage dont François Monod de Dijon.

Georges Aubert avait été arrêté à Lyon le 1er août 1886 avec Prosper Tremollet et Joseph Catil alors qu’ils étaient en train de placarder des manifestes anarchistes. Ils furent remis en liberté le lendemain. En décembre 1886, selon la police, il serait aller rendre visite au groupe de Vienne (Isère) avec François Monod et Montfouilloux.

Le 9 février 1887, suite à l’explosion de deux bombes au Palais de justice, et comme Tremollet et Michel entre autres, il avait été l’objet d’une perquisition où la police n’avait rien trouvé. Il était alors hébergé comme plusieurs autres compagnons, chez Louis Michel qui tenait le café Les Lilas, 25 rue Corne de Cerf. Au lendemain de la perquisition il avait déménagé rue Crespin (?) avec notamment Montfouilloux.

En mars 1887 il aurait été proposé comme secrétaire de la chambre syndicale des cordonniers, mais, n’ayant pas été consulté, avait décliné l’offre.

A la fin mars 1887, avec sa compagne Louise Hugonnard, il état parti pour Genève où devaient les rejoindre la sœur de cette dernière avec le compagnon Crestin.

Au début des années 1890 il était à Villeurbanne sous le nom de Jules Guéret. Comme de nombreux militants tant à Paris qu’en province, Jules Gueret dit Bourguignon, qualifié de « particulièrement dangereux » et d’ancien déserteur, avait été arrêté à Villeurbanne le 22 avril 1892, préventivement à la manifestation du 1er mai. Sa compagne, Louise Hugonnard, sœur de Michel, avait également été arrêtée puis laissée en liberté. Remis en liberté le 7 mai, il alla ensuite, le 14 mai, à Chateleaudren (Côtes-du-Nord) pour y effectuer une période militaire de 13 jours au retour de laquelle son arrivée à Paris le 30 mai 1892 à la gare Montparnasse fut signalée et où il fut surveillé jusqu’à sa montée gare de Lyon dans un train à destination de Lyon Perrache.

Les 20 novembre 1893 et 1er janvier 1894 il fut l’objet de perquisitions où, dans cette dernière, la police avait trouvé dans le four d’un poêle non utilisé de nombreux journaux et publications anarchistes, ce qui motiva son arrestation puis sa mise en liberté après interrogatoire le 11 janvier.

En 1897 il figurait sur une liste d’anarchistes de Lyon où il demeurait alors 12 route de Grenoble.


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