Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
SOTO ORTIZ, Manuel
Né à La Union (Murcie) vers 1893 – mort le 21 février 1976 - Ouvrier boulanger ; ouvrier métallurgiste – FAI – SIA – CNT – La Union (Murcie) – Barcelone (Catalogne) – Vernon (Eure)
Article mis en ligne le 2 avril 2015
dernière modification le 26 octobre 2023

par ps

Manuel Soto Ortiz avait commencé à militer à la Société des ouvriers boulangers La Primitiva à la Union (Murcie). En 1918, avec toute la famille il avait émigré à Barcelone où il fut rapidement membre du syndicat CNT de la métallurgie et des groupes d’action anarchistes avec lesquels il participa en février-mars 1919 à la grande grève de La Canadiense ce qui lui valut d’être emprisonné une année. Il travaillait sur le port pour la Casa Mateu. Il fut ensuite à plusieurs reprises emprisonné pour possession d’armes et sabotages et déporté 7 mois. Il fut notamment emprisonné avec 130 autres compagnons sur le bateau prison Barcelo.

Membre d’abord d’un groupe de la Fédération nationale des groupes anarchistes, puis de la Fédération anarchiste Ibérique (FAI) dès sa fondation, il faisait partie des cadres de défense confédérale et vivait à Santa Eulalia de Hispitalet où en 1931, il fut le réorganisateur de la CNT dont il fut nommé président. Après le mouvement insurrectionnel de décembre 1933 et la proclamation du communisme libertaire, il se réfugia avec sa famille à Pueblo Nuevo puis fut arrêté avec son frère cadet Angel. Tous deux furent accusés d’être les responsables d’un dépot d’explosifs, furent condamnés à 18 ans de prison et emprisonnés à Barcelone et San Miguel de los Reyes. En février 1936, suite à la victoire du Front popualire, ils bénéficièrent de l’amnistie et furent libérés.

Dès le début du coup d’État franquiste de juillet 1936, Manuel Soto Ortiz fut nommé responsable de la Commission de défense de Pueblo Nuevo. Il fut par la suite nommé inspecteur des casernes puis conseiller municipal de Santa Eulalia.

Passé en France lors de la Retirada, il fut interné aux camps de Brams et de Gurs. Il fut par la suite enrôlé dans les compagnies de travailleurs étrangers et envoyé à Oleron (Charentes maritimes) comme boulanger.

A La Libération il résida essentiellement dans l’Eure et milita aux FL-CNT de Bernay, Saillans et Vernon ainsi qu’à la Solidarité internationale antifasciste (SIA). A la fin de sa vie il résidait à Bonnières (Yvelines) à quelques kilomètres de Vernon.

Manuel Soto Ortiz est décédé le 21 févier 1976.


Dans la même rubrique

SOTO FERRAZ, Rafael
le 12 juin 2023
par R.D.
SOTOMAYOR, Pedro
le 2 septembre 2021
par R.D.
SOUCHE, Antoine
le 2 septembre 2021
par R.D.
SOUCHON, Jean-Marie
le 17 septembre 2018
par R.D.
SOUDEY, Edouard, Gustave, Jean
le 11 novembre 2017
par R.D.