Dictionnaire international des militants anarchistes
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SZÜCS, François “Thomas REZIGL” ; “REZIK" ; "ALADAR K.”
Né vers 1910 en Hongrie - mort le 6 avril 1979 - France - Budapest
Article mis en ligne le 30 novembre 2014
dernière modification le 17 mars 2024

par ps

François Szücs était venu vers 1924 en France où dans les années 1930 il milita à la Ligue internationale des combattants de la Paix (LICP) et sous la signature Thomas Rezyk collabora notamment à La Patrie humaine et au Barrage et fréquentait notamment Sébastien Faure, G. Bidault, et Han Ryner. Il aurait également rencontré à cette époque à Paris Nestor Makhno et Camilo Berneri. Il voyagea à cette époque dans de nombreux pays.

Rentré en Hongrie un peu avant la Seconde Guerre mondiale, il y resta après la prise du pouvoir par les communistes Il commença alors une longue correspondance clandestine avec les groupes pacifistes et libertaires du monde entier, notamment avec F. Alvarez Ferreras, U. Marzocchi, J. Muñoz Congost, Marie Christine Mikhailo, P. V. Berthier, Gaston Leval, Alfred Lepape, Louis Simon et G. Balkanski entre autres. Il collabora souvent sous le pseudonyme de Thomas Rezigl à plusieurs titres de la presse libertaire internationale dont Tierra y libertad (Mexico), Espoir (Toulouse) et aux travaux de l’Escuela moderna (Calgary). Chaque année F. Planche lui envoyait depuis la Nouvelle Calédonie un sachet de coquillages espérant qu’il pourrait en tirer quelques sous pour survivre.

Dans les années 1950 (ou 1960 ?) il serait parvenu à venir en France où il aurait participé à un congrès anarchiste à Château-du-Loir.

Dans une lettre adressée en septembre 1974 à Felix Alvarez Ferreras, il écrivait : “Ce qui me désespère le plus, c’est la division dans notre mouvement. J’ai l’impression que depuis cent ans nous n’avons pas fait un pas en avant… Nous qui sommes anti-étatistes et anti-autoritaires, nous ne devrions pas tolérer plus longtemps que l’in nous sépare les uns des autres, car de notre division, ce sont nos ennemis qui en profitent”.

A cette même époque il avait proposé la formation d’un Bureau international d’informations anarchistes (BIA) parrainé par P.V. Berthier et Gaston Leval (France), Hugo Roland (Italie) ; Marie Christine Mikhailo (Suisse), Alfred Lepape (Belgique), Fuseko Hirayama (Japon), Felix Alvarez Ferreras (Canada), Germinal Gracia (V’enezuela), Marcos Alcon (Mexique), Eugen Relgis (Uruguay), J. Muñoz Congost, V. Galindo et F. Montseny (Espagne) et lui-même (derrière le rideau de fer) (cf. Espoir, Toulouse, 2 février 1975).

F. Szücs, qui n’avait jamais cessé de dénoncer le régime communiste, est décédé à Budapest le 6 avril 1979. Il laissait plusieurs textes inédits dont une Histoire inachevée de la Hongrie depuis 1945.


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