Dictionnaire international des militants anarchistes
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CROCCIA, Andrea
Né le 2 mai 1899 à Civita – - Postier ; cheminot– Buenos Aires (Argentine) – Frascineto & Cosenza (Calabre)
Article mis en ligne le 21 novembre 2014
dernière modification le 27 octobre 2023

par ps

Né dans une famille de paysans pauvres et sans terre de Frascineto (Calabre), Andrea Croccia avait émigré à l’âge de 7 ans en Argentine avec son père Angelo qui en 1910 le laissa seul pour retourner en Italie avec l’intention de ramener sa compagne aux Amériques mais qui trouva la mort au cours du voyage. Andrea fut alors recueilli par une famille italienne C’est à cette époque qu’il aurait rencontré à Buenos Aires le compagnon Carlo Berneri qu’il avait aidé à vendre dans les rues son journal Arriva.

Vers 1912 il revenait en Calabre à Frascineto puis en 1917, à l’âge de 18 ans, fut mobilisé et envoyé dans les Dolomites où au Monte Grappa il faillit mourir de gelures et fut transporté d’urgence à l’hôpital de Palerme comme « grand invalide ». Il profita alors de sa convalescence pour étudier et passer le brevet. Puis il travailla comme postier puis comme cheminot à Frascineto.

En 1921, tout en conservant ses idéaux anarchistes, il fut le fondateur de la section communiste locale puis en 1923 adhéra au Gruppo anarchico del Sud. Il était alors en contact avec notamment le compagnon cheminot Antonio Malara à Cosenza et avec Malatesta et vendait le journal Pensiero et volonta. Son militantisme lui valut d’être révoqué des chemins de fer en 1927 et en 1933 d’être l’objet d’une bastonnade par les fascistes locaux.

Arrêté le 13 novembre 1937 pour avoir protesté contre l’augmentation des impôts, il fut envoyé pour 3 ans au confinat de Marsiconuovo. Libéré le 14 novembre 1940, il rentra en Calabre à Cosenza où il allait travailler comme vendeur de balais en sorgho, collaborer avec le compagnon Antonio Malara à la formation d’un groupe de propagande antifasciste sur les lignes de chemins de fer Paola-Cosenza et Cosenza-Sibari-Taranto et monter un réseau clandestin pour amener jusqu’à Gênes puis à la frontière des compagnons recherchés.

Après la Libération il travailla à la Chambre du travail de Cosenza, adhéra au PCI dont il allait être élu à la chambre des députés (1946-1948) puis au sénat (1953).

Andrea Croccia est décédé en Ligurie.


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