Dictionnaire international des militants anarchistes
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PUFFICH, Vittorio
Né à Trieste le 11 novembre 1885 – se suicide le 29 juin 1938 - Mécanicien – USI - Trieste - Milan
Article mis en ligne le 17 octobre 2014
dernière modification le 12 septembre 2023

par ps
Vittorio Puffich

En 1900, à l’âge de 15 ans, Vittorio Puffich avait subi sa première condamnation à la suite d’un vol commis pour survivre. Il participait à l’été 1907 à l’agitation contre la vie chère menée notamment par le groupe anarchiste Germinal, et en août, après avoir crié « Vive l’anarchie ! A bas les prêtres et les moines ! » lors d’une manifestation anticléricale, il avait été condamné à 4 mois de prison. A cette époque il collaborait fréquemment à l’hebdomadaire Germinal (Trieste, avril-décembre 1907, 32 numéros) dirigé par Marcello Andreani.

En juillet 1909, à la recherche de travail, il allait à Milan où il allait se lier à Giovanni Galmozzi l’un des rédacteurs de la Protesta umana. Au début des années 1910, il trouvait un emploi au chantier naval de Monfalcone qui venait d’ouvrir. Aux cotés du compagnon Ernesto Radich – qui deviendra plus tard un responsable syndicaliste communiste – il participait alors aux luttes ouvrières et collaborait également au bimensuel local La Gioventù socialista.

Dans l’immédiate après guerre, il reprenait son travail au chantier naval où, la nouvelle direction du chantier ignorant qu’il était anarchiste, le nommait chef de chantier. Après avoir participé avec les ouvriers à l’occupation du chantier au début des années 1920, il avait même reçu une prime de la direction qui avait considéré qu’il y avait défendu l’outil de travail.

En 1925 il revenait à Trieste où il était fiché comme un activiste de l’Union syndicale italienne (USI). A l’automne 1925 il était arrêté avec plusieurs autres compagnons lors d’une descente de police au café L’Union qui était le point de rencontre quotidien du mouvement libertaire. Lors de la perquisition à son domicile plusieurs brochures et « une lame tranchante en acier de 20 cm » avaient été saisies.

En mars 1932, lors des funérailles du socialiste Angelo Tommasini, père du compagnon Umberto Tommasini, il prononça avec ce dernier un discours non autorisé par les autorités.

En 1935 la Préfecture de Trieste signalait qu’il ne s’était pas fait remarquer dernièrement dans son comportement politique, mais s’opposait à sa radiation des listes de subversifs. En 1937, suite à un agitation ouvrière à laquelle il avait participé il fut licencié. Se retrouvant dans une situation désespérée pour sa famille et face au chantage de pouvoir retrouver du travail s’il s’inscrivait au parti fasciste, Vittorio Puffich décidait de se suicider à Trieste le 29 juin 1938.


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