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FAILLA, Alfonso
Né à Syracuse (Sicile) le 30 juillet 1906 – mort le 26 janvier 1986 - Chaisier – FAI – USI – Syracuse (Sicile) – Carrare
Article mis en ligne le 16 octobre 2014
dernière modification le 27 octobre 2023

par ps
Alfonso Failla

Alfonso Failla avait commencé à militer dès l’adolescence dans le mouvement libertaire à Syracuse. Lors de la montée du fascisme, il fut mêlé à divers affrontements et actions antifascistes ce qui lui valut diverses condamnations par contumace. Puis il organisa dans la région un réseau clandestin de diffusion de la propagande antifasciste qui était répartie en bicyclette depuis Syracuse jusque dans diverses viles de la Sicile orientale.

Le 20 novembre 1930 il fut arrêté, condamné à 5 ans de confinat et transféré le 6 janvier 1931 à la colonie pénitentiaire de Ponza où il allait continuer de mener la lutte contre le fascisme : en 1933, après avoir été dénoncé, il était arrêté et condamné par le tribunal de Naples, avec 150 autres détenus, à 5 mois de prison pour avoir refusé de faire le salut fasciste ; le 24 janvier 1935, après avoir participé à une protestation collective, il était condamné à une nouvelle peine de 14 mois d’internement à Naples d’où le 20 avril 1936 il était retransféré à Ponza. En 1937 il était transféré à Tremiti où il allait organiser divers mouvements qui lui valurent de nouvelles peines de prison à Naples. Le 11 octobre 1937 il était envoyé à Ventotene où en décembre il était condamné à une nouvelle peine de 2 ans de confinat politique en tant qu’élément « subversif très dangereux et irréductible ». A l’issue de sa peine il fut ramené à Tremiti dont il fut libéré à l’été 1939 et retourna à Syracuse où il fut étroitement surveillé.

Failla (fiche de police)

En juin 1940 il était de nouveau assigné à résidence et « pour toute la durée de la guerre » à la colonie pénitentiaire de Ventotene où il continua de maintenir ses idéaux anarchistes communistes.

A la chute du fascisme le 25 juillet 1943, tandis qu’étaient libérés de nombreux antifascistes, il fut transféré en août avec de nombreux autres compagnons anarchistes –dont les frères Girolimetti, Giorlando, Arturo Messine, Zambonini, Marcello Bianconi, etc - au camp de concentration de Renicci d’Anghiari où en septembre il fut l’un des organisateur en septembre d’une évasion collective. Il gagna alors Lucca d’où il allait parcourir la Toscane, la Ligurie l’Émilie-Romagne et la Lombardie où il allait participer aux luttes de la Résistance et à la réorganisation clandestine du mouvement anarchiste.

Après la Libération il retournait à Syracuse où il allait publier publier plusieurs numéros uniques de divers titres : Terra e liberta (1er mai, 25 mai, 6 juillet, 26 octobre 1947, 22 janvier 1948, 17 avril 1949), La Conquista del pane (10 août 1947), Libero accordo (14 septembre 1947), Diana libertaria (30 novembre 1947), Azione libertaria (16 février 1948), La Comune anarchica (5 avril 1948), Riscossa libertaria (26 mai 1948) et Rinascita libertaria (10 août 1948). Il fut également le fondateur du mensuel L’Agitazione del sud (Modica - Palerme. Mars 1957 à octobre 1971).

Partisan de l’organisation spécifique anarchiste il était membre de la Fédération communiste libertaire de Sicile, puis, après le congrès de Carrare de septembre 1945, de la Fédération anarchiste italienne (FAI). Il allait donner de nombreuses conférences – jusqu’en mai 1972 - et participer à divers congrès. Il allait également collaborer à divers titres de la presse libertaire dont Il Libertario et Umanità nova dont il fut le vice-directeur aux cotés de Mario Mantovani.

Puis, avec sa compagne Eufemia Pastorello Amelia, il allait s’installer à Carrare où il allait travailler à la Coopérative Partigiano fondée par les anarchistes (voir Ugo Mazzucchelli) et où il allait développer une intense activité de propagandiste anarchiste.

Membre de l’Union syndicale italienne (USI) il s’attacha toujours à tenter de préserver l’unité du mouvement libertaire, resta à la FAI lors de la scission de 1965 où furent constitués les Groupes d’initiative anarchiste (GIA) mais continua d’entretenir des relations avec tout le monde. Il fut l’un des organisateurs en août 1968 di congrès international anarchiste tenu à Carrare.

En 1970 était le vice directeur aux cotés de Mario Mantovani de l’hebdomadaire Umanità nova. Peu après, à l’été 1972, victime de complications de son diabète et d’une dépression, il devait cesser tout militantisme actif tout en continuant de participer aux diverses manifestations organisées par le mouvement.

Alfonso Failla, qui était le père de deux jumelles, est décédé à Carrare le 26 janvier 1986. Son enterrement fut l’occasion d’une grande manifestation avec chants anarchistes et partisans à Carrare.


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