Dictionnaire international des militants anarchistes
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DROZ, Jules, Ernest
Né le 1er octobre 1847 à Besançon - Sertisseur horloger - Saint-Imier
Article mis en ligne le 18 juillet 2014
dernière modification le 14 septembre 2023

par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell, ps

Pour sa participation aux troubles devant la fabrique Gygax à Saint-Imier, le 29 mai 1893, Jules Droz, ouvrier sertisseur résidant à Saint-Imier, avait été condamné à 10 mois de prison.

En janvier 1894, un rapport de police relatait qu’il “a eu l’impudence de s’écrier, à une table où plusieurs autres consommateurs se trouvaient réunis, qu’ils étaient 8 à 10 anarchistes à St.-Imier et que ceux-ci étaient la fleur des honnêtes gens du village. Le prénommé Droz est un garnement… J’ai déjà maintes fois entendu exprimer l’étonnement, comment il se pouvait qu’un individu pareil, étranger à la Suisse, soit toujours toléré et ne soit pas déjà expulsé depuis longtemps”. Selon un rapport du préfet, le 27 février 1894, “Droz Jules Ernest, surnommé vulgairement "la merde", se distingue d’une manière toute particulière… il serait plus que nécessaire de débarrasser St. Imier de cet individu”.

Son signalement est donné par un rapport français l’année suivante : “Taille 1m66, cheveux et sourcils noirs grisonnants, front rond, yeux gris clairs, nez gros bouche moyenne, menton ovale, petite moustache noire, visage maigre ridé, trapu chauve, cicatrice au coin de l’œil gauche et sur le front, dos vouté, épaule plus haute que l’autre."

Au printemps 1895 il figurait sur l’ État signalétique confidentiel des anarchistes étrangers non expulsés résidant hors de France.

En 1908, il sera parmi les fondateurs du Groupe d’instruction mutuelle de Saint-Imier, avec ses vieux amis Alcide Dubois, Jules Coullery et Émile Flotron.


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