Émile Quinque avait activement participé aux manifestations des sans-travail de mars 1883 et notamment à la bagarre survenue le 11 mats lors d’un meeting des ouvriers du bâtiment au chômage où furent arrêtés Léon Jamin, Charles Godard et Fernande d’Erlincourt et pour laquelle il fut condamné le 10 avril par défaut à 6 mois de prison et 200 francs d’amende pour coups et blessures, peine ramenée en appel à 3 mois. En 1884 il participait parfois aux réunions du groupe du faubourg Marceau (Ve arr.).

En 1885, selon le journal Le Gaulois, il aurait été le gérant de l’hebdomadaire Le Tocsin (Paris, au moins 4 numéros et un spécimen, août-septembre 1885) fondé par A. Denechere et A. Grippa. Selon la police il aurait eu pour pseudonyme Reverlot. A cette même époque il était également signalé dans les réunions du groupe international qui se réunissait dans le IIIe arrondissement et dans celles du groupe La Vengeance, rue des Lyonnais (Ve arr.).

Le 5 avril 1886, dans un café du Boulevard Saint-Germain, il aurait tenté de se suicider mais aurait été blessé à une main après qu’un de ses amis ait détourné l’arme. Il fut ensuite arrêté et placé en garde à vue.

A l’automne 1886 il était signalé dans les réunions du Groupe d’études sociales du Ve arrondissement qui avait succédé à La Vengeance.

En 1887 il était toujours signalé comme fréquentant les réunions - notamment celles de L’avant garde cosmopolite -, mais était alors suspecté par certains compagnons - dont Niquet, Moreau et Bidault - de vivre de "mouchardisme et maquereautage" et d’avoir été vu plusieurs fois sortant de la Préfecture de police. Le compagnon Vacher avait alors été chargé de le surveiller.

En 1888 il demeurait à Belleville où il fut signalé dans les réunions du Groupe anarchiste de Belleville qui avait été fondé en juin par Pennelier.