Giuseppe Spotti s’était installé en Suisse au début des années 1900, d’abord à Zürich, puis à San Gallo et de nouveau à Zürich. Il fut au moins depuis juillet 1909 le correspondant du Risveglio à Zûrich où il signait souvent des initiales G.S.

Pendant la Première Guerre mondiale il fut membre, avec notamment Attilio Copetti, Girolo, Edoardo Castelli et Bruno Misefari, de l’un des groupes anarchistes de Zürich où il y avait un autre groupe de tendance individualiste dont étaient entre autres membres Monanni, Ghezzi, Bruzzi et Resteli.

Au début des années 1920 il résidait à San Gallo où il était abonné à Volontà, puis en 1924 revenait à Zürich.

En novembre 1933, avec Attilio Bulzamini et Guido Rusconi, il fut le délégué à Paris des groupes de Suisse au congrès où fut fondé la « Federazione anarchica profughi italiani » (FAPI). Au printemps 1935, avec G. Rusconi et Francesco Armani, il fut pour les anarchistes l’un des organisateurs des manifestations et des réunions tenues à Zürich et Bâle pour protester contre le fascisme et la guerre en Éthiopie, manifestations organisées par la Ligue de la Liberté avec les organisations socialiste et républicaines.

Son fils Primo (née en Suisse en 1909) avait été fiché comme antifasciste par les autorités italiennes et figurait sur les bulletins de recherche aux frontières (1937-1940).

Giuseppe Spotti, qui fut, suite à son militantisme, mis à l’index par les patrons et obligé aux travaux les plus durs, est décédé à Zürich en mai 1942.

Selon L. Bertoni il était « le modèle de l’ouvrier anarchiste, capable, studieux, toujours animé par l’envie de continuer à se consacrer à la propagande…à vendre les journaux, faire circuler les souscriptions, organiser conférences et congrès… » (cf. Quelque part en Suisse, n°37, avril 1942).