Dictionnaire international des militants anarchistes
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KNOCKAERT (ou KNOKAERT), Jean-Baptiste “Jean Rouge”
Né à Tourcoing (Nord) le 25 mars 1877 – mort le 20 novembre 1957 - Ouvrier tisseur ; colporteur - AIA – FCAR - CGT – Tourcoing (Nord)
Article mis en ligne le 2 février 2008
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Né de parents belges, Jean-Baptiste Knokaert, avait commencé à participer très tôt au mouvement libertaire, ce qui lui valut, d’être expulsé de France à l’âge de 18 ans suite à sa particpation en août 1895 à des manifestations. Revenu en France lors de la naturalisation de son père, il était alors membre de l’Association Internationale Antimilitariste (AIA) dont il fut le délégué des groupes de Roubaix-Tourcoing au congrès antimilitariste tenu à Saint-Étienne en juillet 1905.

A l’automne 1906 il avait fait partie du groupe qui avait attaqué une réunion de "jaunes". A l’été et l’automne 1909 (ou 1910 ?), il fut l’un des animateurs de la campagne en faveur des compagnons Jules Bernard, Deschamps et Constant, injustement emprisonnés et avait notamment appelé, lors d’une réunion, à aller manifester devant la maison du juge ainsi qu’aux sièges des journaux Le Réveil, L’Echo, Le Progrès du Nord qui avaient accusé ces compagnons sans aucune preuves.

Ouvrier tisseur et ami de l’anarcho-syndicalsite Benoit Broutchoux, il était en 1905 membre du comité fédéral du syndicat CGT du textile. Il collaborait à la même époque au journal anarchiste Le Combat de Roubaix Tourcoing (38 numéros du 25 février au 11 novembre 1906) puis fut l’administrateur de janvier 19111 à janvier 1912 d’une nouvelle série intitulée Le Combat (janvier 1911 à juillet 1914). Il aurait été également le gérant de l’organe anticlérical La Peste Cléricale (Roubaix-Tourcoing, 3 numéros de novembre 1907 à janvier 1908) ainsi que l’un des rédacteurs de l’organe de défense syndicaliste révolutionnaire Le Réveil du textile (Roubaix, au moins un numéro en juin 1911) dans l’éditorial duquel il précisait que le journal « soutiendra les thèses du syndicalisme révolutionnaire qui conduisent à l’instauration d’une société communiste ».

Début janvier 1911, il avait été avec Blondel et Béranger l’organisateur à Roubaix, Seclin et Armentières de réunions de soutien à Jules Durand. Au printemps 1911 il fit plusieurs meetings dans la région pour tenter de contrer l’influence des socialistes dans les syndicats. Il demeurait alors 73 rue Blaise.

Vers 1913 il était le responsable de l’union des travailleurs de Tourcoing, une scission révolutionnaire du syndicat textile contrôlé par les socialistes et qui avait été notamment formée autour du compagnon Oscar Descamps de Lille.

En 1914 il était le secrétaire du groupe de Roubaix-Tourcoing, adhérent à la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR) dont étaient également membres Béranger, Cillot, Duquesne, Poupaert, Bulcaen et Jacquart.

Après la première guerre mondiale, Jean-Baptiste Knokaert se ralliera à La CGTU et au Parti communiste avec lequel il rompit lors du pacte germano-soviétique en 1939 (voir sa notice complète dans le Maitron). J. B. Knockaert est mort à Tourcoing le 20 novembre 1957.


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